LA PETITION




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Le Théâtre des Quartiers d’Ivry est notre bien commun
 
Nous venons d'apprendre que la direction du Théâtre des Quartiers d'Ivry nous imposait une réduction conséquente des heures et des moyens alloués à la bonne conduite des ateliers de théâtre - ateliers qui, comme l'avait imaginé son initiateur, Antoine Vitez, sont le cœur et l'ADN même du théâtre des Quartiers d'Ivry.
 
C'est une surprise pour nous toutes et tous, une décision que nous jugeons brutale et arbitraire. 
 
Selon sa direction, elle s'imposerait comme la seule garante de la bonne gestion comptable de cet établissement public et permettrait de préserver les ateliers, et même de les sauver.
 
Il n'y aurait donc pas d'alternatives ? Ne pourrions pas, collectivement, penser, imaginer, concevoir d’autres solutions, alors qu'il s'agit, là, d'une décision qui a des conséquences directes sur nous, nos corps, nos joies, nos vies ? 
La multiplicité de nos profils ne pourrait-elle donc pas offrir des forces, des intelligences, des savoirs utiles et nécessaires pour améliorer et faciliter la bonne marche d'un établissement financé par de l'argent public ? 
 
Et la ville dans tout cela ? 
La ville d'Ivry approuve-t-elle une telle mesure, à savoir entre autres, une baisse de respectivement -27% et -20% du nombre des cours des ateliers adultes et enfants/adolescents ?
 
Est-elle disposée à rompre une histoire de 50 ans, issue de l’héritage d'Antoine Vitez  qui avait à cœur d’offrir « Un théâtre élitaire pour tous »,  porté par ses successeurs au TQI, à l’image de la politique culturelle de la ville qui s'est jusqu'à présent construite sur l'idée d'un accès / à la culture / pour toutes et pour tous ? 
 
Il est regrettable de constater que seules les heures de théâtre sont touchées, alors que tous les autres enseignements artistiques sont quant à eux épargnés. Cette disparité criante dans les décisions prises soulève de sérieuses interrogations quant à la justification de cette discrimination. Il est primordial de reconnaître la valeur de chaque discipline artistique et de préserver notre diversité culturelle pour le bien-être de tous les habitants.
 
Qui sommes nous ?
Nous, nous sommes les élèves de ces ateliers. Nous les avons reçus en héritage et nous nous battrons pour les léguer aux générations futures car ils sont un lieu unique et précieux de partage, de joies, d'émancipation, de découvertes, de sensibilités, d'intelligences et, parfois pour certain.e.s, de chemin vers une professionnalisation. C'est un bien commun dont la réputation et l'histoire dépasse les frontières de la ville.
 
Nous ? Nous sommes divers, pluriels, vieux, jeunes, dynamiques, malades, actifs, retraités, chômeurs. Nous sommes différents, de par nos histoires, nos origines, nos aspirations, nos rêves mais nous avons trouvé ce "commun", cet espace dédié à la création pour toutes et tous, indiscriminé, inclusif et enchanteur. 


Chaque semaine, pendant une année, nous apprenons à devenir actrices et acteurs d’un projet collectif et créatif. Dans ces ateliers, nous apprenons à occuper le devant de la scène, à prendre la parole, à nous déjouer des clichés, à ressentir, à ne pas avoir honte, à nous tromper. Nous apprenons à écouter les autres, à nous soutenir, à vibrer, parfois même à être sublimes et, enfin, à nous représenter, à faire spectacle de notre travail. 
 
 
L'amateur et le professionnel
Un des arguments avancés par la direction de notre établissement est qu’ils doivent privilégier la création portée par les projets professionnels
C’est omettre que nos ateliers créent, qu’on y travaille des textes d'autrices et auteurs contemporains, qu’ils sont animés par des metteur.e.s en scène professionnels dont le dévouement et l'implication nous subjuguent, nous portent et nous permettent d'accéder à des savoirs et des expériences qui ne nous étaient pas destinés.  
C’est omettre que d'amateurs, certains d'entre nous sont devenus professionnels, d'autres, sont en train de le devenir, que plusieurs compagnies de théâtre sont nées de ces ateliers.
C’est omettre que la création ne connait pas de frontière entre l’amateur et le professionnel. 
 
 
Nous et le réalisme
Nous ne nions pas les difficultés, nous mesurons que l'économie de la culture est le parent pauvre des politiques publiques et que l'augmentation des coûts de l'énergie met en difficulté de nombreuses missions de service public. C’est pourquoi nous pensons qu'il importe de confronter les perspectives, via la concertation, afin de penser à des solutions alternatives permettant de prendre soin de notre bien commun. 
 
 
Nos revendications
Aussi et parce que nous considérons, en l'état, que la ville est notre meilleur interlocuteur, nous nous permettons de vous soumettre les revendications suivantes : 
    
·         le maintien des 33 séances annuelles de 2h30 pour les adultes et 30 pour les enfants 
·         le maintien des spectacles de fin d'année dans leur forme originelle, avec la garantie d'un engagement par la direction des équipes techniques du TQI car c'est ce qui organise et donne sens à l'exigence qui nourrit notre engagement tout au long de l’année. 
·         le Fléchage de la somme dédiée à l'atelier théâtral dans le budget du CDN en cohérence avec le budget historique et les besoins de l'Atelier dans sa forme actuelle. 
·         la participation active aux choix qui concernent l'Atelier Théâtral. 

·         la vitalisation du lieu, l'exploitation de ses potentialités en y faisant se rencontrer les amateurs et les professionnels, en favorisant des initiatives non-marchandes que nous pourrions porter pour permettre à ce lieu d’être un lieu de vie, d'échange et de dialogue, un lieu public, un lieu de créations en tout genre, pour toutes et tous.
      
     
Le TQI est notre bien commun à tous.

Ivryien.ne.s, Elèves, Professionnels, 













 



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